• + Celle quirêvait pour rien +


    Elle air sans but, peut être qu'elle cherche la vérité ou peut être elle ne cherche plus rien.
    Elle croit que tout est possible sans même y avoir gouté. Elle croit qu'avec un simple battement de paupière on peut voler loin, qu'avec un mot on peut refaire le monde, qu'avec un baiser on peut faire l'amour, qu'avec une larme on peut faire un océan de tristesse. Elle croit que l'impossible peut devenir possible. Tellement innocente, qu'elle ne sait plus quel âge elle a pour croire aux choses qu'on interdit de penser. Elle ne sait plus comment elle s'appelle, elle sait juste qu'un jour elle ne sera plus dans ce monde démodé en noir et blanc muet.
    On la voit, mais personne ne dit rien. Une existence invisible, celle des plus craintives aux yeux de l'être humain. Exister sans vire. Et peut être qu'elle se noiera dans ce bain de soleil qui sèche ses larmes chaque fois qu'elles sortent et qui fait briller ses yeux, qui blanchit sa peau pour devenir éblouissante. On ne peut plus la regarder à cause de ça. Juste comme ces saints, on sait qu'ils existent mais jamais nous les avons vus ; étaient-ils trop sage pour permettre un regard se poser sur eux ?
    Elle n'a rien d'une sainte, elle rêve en couleur sans oublier qu'elle touche de son pied la terre noire. Elle voudrait qu'il pleuve des couleurs sous forme d'arc en ciel, tout ça sur un fond gris foncé. Seule dans le jardin de ses pensées, elle parle aux personnages qui l'habitent, sans connaître leur histoire. Elle laisse vagabonder des phrases dans sa tête, dépourvues de sens. Au milieu de cette montagne de lettre, elle se fera sans doute transpercer le cœur par un pic appelé « l'art du mensonge ». Et alors le blanc sera rouge sombre, et elle dira d'une voix légère qu'elle a vécu pour savoir si on pouvait exister sans mentir dans le cœur des hommes, ceux qu'ils voulaient tant qu'elle se dessèche a cause de ses pleurs. Mais elle vit, tout les jours elle viens dans ce jardin qui égaye les coins les plus sombres de son âme, juste par une lueur qui est celle d'aimer et de pouvoir imaginer en liberté dans son coin de jardin secret le plus inconnue du monde. Car rêver est tout un art de vivre.

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